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L’art de faire sonner le gong se transmet toujours

L’art de faire sonner le gong se transmet toujours

La province de dak lak, sur les hauts plateaux du centre (tây nguyên) s’efforce de sauvegarder et valoriser l’art des gongs, i nscrit en 2008 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (originellement proclamé en 2005).

Dak lak a organisé huit classes pour enseigner cet instrument à deux centaines d’enfants d’ethnies minoritaires. ces derniers, de 7 à 16 ans, peuvent désormais jouer de trois à cinq morceaux. de même, les districts et la ville de buôn ma thuôt organisent des dizaines de cours pour les jeunes. seulement 250 en 2005, les groupes de jeunes joueurs de gongs sont désormais au nombre de 330.

Depuis plusieurs siècles, les gongs font partie intégrante de la vie quotidienne des hommes du tây nguyên. ils expriment avec cet instrument leurs joies et leurs peines. les gongs résonnent à la naissance d’un enfant, accompagnent les morts dans leur grand voyage. ils sont encore présents lors des cérémonies religieuses, des noces, des fêtes du nouvel an, du riz nouveau, de la victoire, pour la célébration de l’installation dans un nouveau logement...

Chanté dans les épopées et dans les poèmes, ces instruments sont aussi un moyen de communication de l’homme avec les forces occultes. les gens locaux croient que derrière chaque plateau de métal se trouve une divinité. plus ancien est le gong, plus grand est la puissance de celle-ci.

La province de dak lak a déployé d'importants efforts dans la préservation et la valorisation des valeurs culturelles des ethnies minoritaires, visant à établir un environnement culturel sain, varié et revêtant le caractère national dans la communauté des ethnies locales.

Fin 2012, dak lak comptait 2.307 ensembles de gongs dont 2.064 des edê, 164 des mnông, 62 des j’rai, 8 des xêdang, 9 des bru-vân kiêu. cette province dénombre 3.855 joueurs de gong et 393 artisans capables de les accorder.

19/05/2013 03:56