Le schéma directeur de la préservation, de la restauration et de la promotion des valeurs du parc géologique mondial du plateau calcaire de dông van (province de hà giang, nord) pour la période 2012-2020 et sa vision 2030 a récemment été rendu public. l'objectif est d’en faire un site touristique national.
L'aménagement global a été conçu pour exploiter pleinement les valeurs patrimoniales de ce parc afin de développer son tourisme, notamment le tourisme communautaire, en tant que site touristique national. prenant en compte également les nécessités de la recherche scientifique internationale, il est divisé en trois phases : 2011-2015, 2015-2020, puis 2020-2030.
Le plateau calcaire de dông van, d’une superficie de 2.350 km², couvre quatre districts de quan ba, yên minh, dông van et mèo vac de la province de hà giang, à une altitude de 1.400-1.600 m. il est constitué de rares reliefs de montagnes grandioses, du col de ma pi lèng («le nez du cheval»), de merveilleuses forêts, de «parcs de pierres» à khau vai, de la rivière nho quê serpentant comme un ruban de soie entre des falaises hautes de 700 à 1.000 m...
Le 3 octobre 2010, le réseau global des parcs géologiques (ggn) a reconnu le plateau calcaire de dông van en tant que 2e parc géologique de l’asie du sud-est. un classement motivé par sa géomorphologie et sa tectonique, ainsi que par la culture originale des minorités ethniques y vivant, qui est un critère important pour l’unesco. en ce lieu, les voyageurs peuvent visiter les bourgs des ethnies h’mông, lô lô…, la tour du drapeau de lung cú qui est le point le plus septentrional du vietnam, l’ancienne résidence de vuong chi sinh, le marché et le vieux quartier de dông van, ou encore le marché de l’amour de khau vai qui a lieu une fois l’an.
Des difficultés auxquelles remédier
«selon les statistiques, le nombre de visiteurs à dông van augmente régulièrement d’année en année, passant de 330.000 en 2011 à 400.000 en 2012. toutefois, le tourisme local n’exploite pas pleinement les potentiels de ce site en raison d’infrastructures hôtelières et de transport insuffisantes», explique ma ngoc giang, directeur adjoint du comité de gestion de ce parc.
De fait, il n’existe dans cette région qu’un seul hôtel une étoile, et les capacités d’hébergement atteignent au mieux 1.000 personnes par jour. en certaines occasions, plusieurs voyagistes se sont vu dans l’obligation d’annuler des tours réservés faute de services de qualité. en outre, les produits touristiques ressortent plus ou moins de la même gamme, et les loisirs disponibles ne satisfont que trop peu aux goûts des voyageurs.
Le réseau routier local est peu développé, au point que six à huit heures sont nécessaires pour faire le trajet de la ville de hà giang au district de dông van, qui n’est que de 160 km. ceci constitue de trop grands désagréments pour beaucoup de touristes. si, certes, il s’agit d’une région lointaine et reculée, ces mauvaises infrastructures freinent l’investissement dans de grands projets pour des raisons de coûts. ainsi, la construction d’un hôtel conforme aux normes requises à dông van sera trois fois plus chère dans cette région que dans un centre urbain.
Pour atteindre les objectifs fixés par cet aménagement, le comité de gestion est déterminé à renforcer sa coopération avec les administrations concernées pour faire appel à l’investissement, qu’il soit domestique ou non, afin de créer des zones et des circuits touristiques de qualité au service du développement du tourisme local.