Depuis que l’espace de la culture des gongs du tây nguyên (hauts plateaux du centre) a été inscrit en 2008 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (originellement proclamé en 2005), la province de gia lai a mis en place une politique de conservation et de mise en valeur de cet héritage dans sa communauté des ethnies j’rai et bahnar.
La province de gia lai compte environ 5.700 ensembles de gongs, dont plus de 2.000 sont estimés très précieux. la o, une commune frontalière du district de ia grai, en conserve à lui tout seul plus de 500 ensembles, le volume le plus important de la province. là où certaines familles j’rai possèdent 8 ou 9 ensembles de gongs.
Depuis la reconnaissance des gongs par l’unesco, les habitants locaux ont pris conscience de la nécessité de préserver ce patrimoine. de fait, de nombreuses familles ethniques ont cherché à racheter de vieux ensembles de gongs à d’autres localités. de son côté, gia lai en a acquis une centaine d'autres qu'elle a redistribués aux villages qui n’en avaient pas assez. aujourd'hui, chez les ethnies j’rai et bahnar, les gongs résonnent avec la plus grande persévérance, en particulier lors des fêtes traditionnelles.
Afin de promouvoir les valeurs de l’espace culturel des gongs, gia lai a mis en place de nombreuses actions. il s'agit notamment de l’organisation d'un festival qui lui est dédié. ce dernier a lieu tous les deux ans au niveau du district et tous les quatre ans à l'échelle de la province. le nombre de participants, quant à lui, enregistre une bonne croissance, passant de 30 troupes en 2011 à 39 en 2012. ces artistes participent aussi à des manifestations dans d'autres provinces, comme la journée des minorités ethniques du tây nguyên à hanoi, le festival des gongs à hoà binh, le festival international du thé à thái nguyên (nord), etc.
La province privilégie également l’organisation de cours de gongs dans les écoles. ainsi, l’école secondaire de culture et d’art de gia lai enseigne cette pratique depuis plusieurs années, de même que les internats-collèges des districts de mang yang et dak doa.
Mobiliser les ressources de toute la communauté est le meilleur moyen de valoriser et de développer le patrimoine culturel mondial ou national, quel qu'il soit.