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Vers un label écologique pour hôtels et ressorts

"actuellement, les touristes se montrent de plus en plus exigeants sur la qualité des produits et de l'environnement des lieux où ils se rendent. d'où la nécessité de créer une marque de l'écotourisme, une étiquette “verte” du secteur touristique du vietnam". telle était la remarque de nguyên phuong anh, chef adjoint du département de l'hôtellerie de l'administration nationale du tourisme (ant).

Lors d'un séminaire de 4 jours intitulé "élever les capacités de gestion des ressources naturelles et de l'environnement des hôtels et ressorts" qui vient d'avoir lieu à hanoi et hô chi minh-ville, avec la participation de nombreux experts vietnamiens et étrangers, nguyên phuong anh a souligné que "ce label traduisant un respect rigoureux de l'environnement permettra d'attirer davantage de touristes étrangers".

Partageant cet avis, erica allis, directrice du projet de l'agence pour l'énergie et l'environnement de la france, a fait part des résultats de l'enquête sur le tourisme "vert" récemment effectuée : les trois quarts des touristes déclarent qu'ils ne veulent pas détruire l'environnement naturel en voyageant, et un tiers d'entre eux est prêt à payer un supplément pour que leur visite soit utile aux populations locales comme à la sauvegarde de l'environnement.

Selon nguyên thi tho, du programme d'environnement des nations unies (unep) au vietnam, le tourisme, une industrie pesant plusieurs milliards de dollars et employant près de 230 millions de personnes, joue un rôle important dans l'économie mondiale. et il reçoit une part importante des investissements de nombre de pays en voie de développement. mais il n'en demeure pas moins qu'il a toujours des conséquences sur la pérennité de l'environnement

"l'intérêt du secteur du tourisme pour l'économie mondiale est très grand mais il a aussi entraîné de lourds préjudices pour l'environnement. c'est la consommation des ressources naturelles, la création et le rejet de déchets, le bruit, la chaleur. plus concrètement, sont directement concernés l'eau, les ordures, le co2, la pollution sonore…", a-t-elle précisé.

Et nguyên thi tho le démontre : le volume d'eau utilisé par les touristes est supérieur de 3 à 4 fois à celui utilisé par la population locale, de même pour le rejet de co2, de 5 fois supérieur…

La majorité des participants au séminaire susdit ont été unanimes à estimer que, dans la mesure où tous les pays du monde ont un grand intérêt pour le tourisme, il leur incombe donc la tâche de protéger l'environnement. le professeur brahmanand mohanty-conseil-ler administratif en asie de l'agence française de gestion de l'environnement, a fait remarquer qu'une majorité d'hôtels et ressorts dans le monde appliquent désormais de nouvelles normes dans la gestion environnementale, à commencer par les économies d'énergie et la protection de l'environnement.

Selon les statistiques, le vietnam a accueilli en 2008 plus de 4,2 millions de touristes étrangers et plus de 19,5 millions de touristes nationaux dans les 5000 hôtels et établissements de séjour du pays pour un chiffre d'affaires total de 60 000 milliards de dôngs. "comme les entreprises vietnamiennes de tourisme sont également responsables de l'environnement, il leur faut donc réserver une partie de leurs revenus pour sa protection", a affirmé nguyên thi tho.

Lors de ce séminaire, de nombreux experts étrangers ont partagé avec leurs partenaires vietnamiens leurs riches expériences en matière de création d'un label écologique, et notamment de l'étiquette "verte" pour hôtels et resorts des pays ayant une industrie du tourisme développée comme la france, le népal, le bhoutan, la thaïlande... et surtout, le professeur brahmanand mohanty a présenté aux petites et moyennes entreprises la technologie "e-tools", un outil d'assistance pour la gestion des ressources naturelles et de l'environnement.

31/12/2009 01:25