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Un nouveau genre au festival de musiques européennes : le jazz libertaire

Un nouveau genre au festival de musiques européennes : le jazz libertaire

Depuis le 22 novembre et jusqu’au 2 décembre, le vietnam accueille pour la 11e année le festival de musiques européennes, à hanoi et hô chi minh-ville. sept concerts se succéderont dans les deux villes. rencontre avec manuel hermia, artiste aux multiples facettes.

Ils viennent d’allemagne, de pologne, de hongrie, des pays-bas ou encore de belgique. les musiciens qui feront ce festival 2012 viennent de plusieurs univers différents, que ce soit le classique, la chanson ou le jazz. celui que nous avons rencontré tentera quand à lui de faire voyager le public dans ce qu’il appelle un jazz libertaire.

Manuel hermia est alto, soprano, ténor sax, bansuri et flûte. il est belge. il jouera en trio avec ses deux acolytes italiens et portugais, manolo cabras et joao lobo, respectivement à la contrebasse et aux percussions. leur défi : faire 98 % d’improvisation ! «on dit toujours que l’art c’est la liberté, mais elle finalement rarement exploitée. c’est une manière pour nous d’honorer cette liberté. on aime le ski hors-pistes», commente t-il. le projet peut paraître anarchique. pourtant il fonctionne depuis trois ans. «quand notre trio s’est formé, on pensait que ce serait ponctuel car ce style est particulier. mais on joue de plus en plus. en octobre dernier, on a donné 20 concerts en belgique, et on en fera 6 nouveaux en chine début décembre. on ne se prépare pas à l’impro. il n’y a pas de règles. il faut juste trouver les bonnes personnes, celles avec qui on se comprend. et je les ai trouvées. même pour nous c’est un mystère !», poursuit t-il.

Toutefois, la particularité de manuel hermia trio ne s’arrête pas là. le groupe se veut ouvert à toutes les influences, créant un style nouveau. «il y a des touches de musiques du monde dans tous nos morceaux, même si elles ne sont pas toujours lisibles. on ne veut pas de caricatures, ni être fermés sur notre style». ainsi, dans le morceau ”the color under the skin”, qui parle du premier homme sur terre, né en afrique, le groupe utilise la contrebasse comme une percussion. «de même, j’utilise une gamme de cinq notes pour mes partitions, comme c’est le cas en inde notamment, mais je ne fais pas forcement de musique indienne dessus, mais bien d’autres», ajoute t-il.

En revanche, concernant le vietnam ou il va donc donner deux concerts, il connaît très peu d’influences. elles sont pourtant nombreuses. «mais je découvrirai, c’est comme ça que j’aime mon métier, j’apprends toujours !».

Le groupe joue le 23 novembre à 20h00 au théâtre de la jeunesse de hanoi, et le 25 au conservatoire de musique de hô chi minh-ville. un album sortira en début d’année prochaine avec les créations du trio.

Néanmoins, ce n’est pas le seul projet de manuel hermia. un nouvel opus est dans les bacs depuis seulement quelques jours, avec un toute autre influence que le jazz, sa formation de départ. «le murmure d’orient» rassemble des duos et des trios avec des artistes du liban, du maroc, ou encore de chine. avec des musiques douces et méditatives. il y joue du bansuri, une flûte indienne.

Un artiste à découvrir.

11/02/2013 12:06