Le centre de préservation des vestiges de l’ancienne cité impériale de huê (dans la province de thua thiên-huê du centre), est sur le point de remettre à l’unesco un dossier sur les poèmes sculptés des vestiges architecturaux de huê en vue d’une reconnaissance en tant que patrimoine documentaire du monde.
Ledit centre est en train de recenser et d’achever la numérisation des poèmes en han-nôm disséminés sur l’ensemble des vestiges architecturaux de la capitale impériale sous la dynastie des nguyên.
« le dossier sera soumis à l’organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (unesco) en vue d’une attribution du titre de patrimoine documentaire du monde », a dit phan thanh hai, directeur du centre de préservation des vestiges de la cité impériale de huê. ce titre rentre dans le cadre du programme mémoires du monde, lancé par l’unesco.
« j’ai visité de nombreux sites historiques dans le monde, surtout au japon, en corée du sud et en chine, mais il n’y a qu’à huê que j’ai observé autant de poèmes sur les vestiges architecturaux, notamment les vestiges royaux », a souligné phan thanh hai. à huê, on peut lire également des poèmes sur les pagodes et mausolées. leur originalité, c’est qu’il n’y en a pas deux pareils. selon de premières recherches, ils seraient au nombre de 3.000. certains sont d’une grand valeur d’un point de vue artistique et littéraire, a affirmé phan thanh hai.
Au xviie et à nouveau au xviiie siècles, huê a été le centre administratif du vietnam. en 1802, gia long, premier de la dynastie des nguyên, en fit la capitale du vietnam unifié, et elle le resta jusqu'en 1945. un choix motivé par sa position au centre du pays et à sa facilité d'accès à la mer.
Huê était composée de quatre citadelles : kinh thành (ville capitale) pour les bâtiments administratifs, hoàng thành (ville impériale) pour les palais royaux et lieux de pèlerinage, tu câm thanh (cité pourpre interdit) pour les résidences royales ; les deux dernières citadelles sont connues sous le nom de dai nôi ou ville intérieure et trân binh dai, ouvrage défensif supplémentaire à l'angle nord-ouest de la capitale dont la fonction était de surveiller les mouvements sur la rivière. une cinquième forteresse, trân hai thanh (« bastion côtier »), a été construite quelque temps après les premières pour protéger la capitale contre les assauts venant de la mer. la réalisation des plans dura deux ans, de 1803 à 1805, et la construction ne fut terminée qu'en 1832.