Une pièce du domicile du professeur en musicologie trân van khê, à hô chi minh-ville, est devenue la scène du ca trù (chant des courtisanes) dont les protagonistes sont membres du club thang long.
Avec comme thème «ca trù d’antan et aujourd’hui», ce programme a permis de faire connaître au public du sud cet art vocal du nord. rappelons que le ca trù a été reconnu en 2009 par l’unesco comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité nécessitant une sauvegarde d’urgence.
Ce spectacle a réunit beaucoup d’auditeurs dont le chercheur en culture vietnamienne trân dinh son. une surprise a été la présence de nguyên huê phuong, 13 ans, fille de pham thi huê, présidente du club de ca trù thang long. formée depuis l’âge de huit ans par sa mère, huê phuong a impressionné le public.
«c’est la première fois que j’écoute du ca trù. je suis très fier de ce patrimoine mondial du pays», confie hô quang nhut, un guide touristique de hô chi minh-ville.
Le professeur trân van khê, un viêt kiêu de france, qui a contribué grandement à faire revivre cet art au vietnam, a décidé de revenir au pays pour aider les jeunes talents de la musique traditionnelle.
D’après m. khê, une scène du ca trù comprend au moins trois personnes : une a dào, qui chante et règle le rythme avec une cliquette, un joueur de dàn dáy (luth à trois cordes) et un «applaudisseur» chargé d’exprimer sa satisfaction à travers un tambourin. le ca trù se joue souvent habituellement dans un petit espace, devant un public restreint.
Créé en 2006 par deux artistes octogénaires, nguyên phu de et nguyên thi chuc, le club de ca trù thang long réunit beaucoup de jeunes chanteuses et instrumentistes de talent. pham thi huê, sa présidente, confie : «outre la présentation du ca trù aux vietnamiens et aux étrangers, notre objectif est de faire aimer la musique folklorique à la jeune génération et d’enseigner cet art au conservatoire de musique de hanoi.»