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Ethnies minoritaires : une diversité culturelle à préserver coûte que coûte

Ethnies minoritaires : une diversité culturelle à préserver coûte que coûte

Le ministère de la culture, des sports et du tourisme déploie actuellement le plan «préservation et développement de la culture des ethnies minoritaires du vietnam d’ici 2020».

Ce plan, qui englobe six projets, est le plus important jamais établi dans la préservation de la culture des ethnies minoritaires, avec à la clé un budget de 1.512 milliards de dôngs. cela étant dit, la mise en œuvre des projets dans les localités risque d’être un travail long et fastidieux.

Lors d’une récente conférence pour recueillir les idées des experts et des localités concernant le plan «préservation et développement de la culture des ethnies minoritaires du vietnam», dào manh hùng, chef du département de la formation (ministère de la culture, des sports et du tourisme) s’est dit soucieux au regard du manque de personnel pour déployer les activités culturelles, artistiques et plus généralement de préservation de la culture des ethnies minoritaires. à cela s’ajoute le fait que de nombreux étudiants sortant des écoles d’arts ne veulent pas retourner travailler sur les terres qui les ont vus naître.

Des craintes qui s’expliquent aussi par les projets précédents mis en œuvre par les provinces et visant eux aussi à préserver la culture des ethnies minoritaires, lesquels ont tous été un échec ou tout au moins pas servi à grand-chose, à l’instar du projet de préservation du tissage dans la commune de phuc sen, district de quang ninh, province de cao bang (nord), loin d’avoir eu les effets escomptés...

Les habitants ont un rôle capital à jouer

Trân huu son, directeur du service de la culture, des sports et tourisme de lào cai (nord) partage les expériences de sa localité : «la réussite de la préservation des patrimoines dépend du développement du tourisme communautaire».

Par exemple, les touristes qui se rendent au hameau dên, district de sa pa, province de lào cai, peuvent goûter la gastronomie locale, assister à des spectacles folkloriques et mieux comprendre les ethnies minoritaires et leur culture par le biais d’activités ludiques comme «dans la peau d’un agriculteur», «un jour dans la peau d’une mariée mông», etc.

Chaque année également, lào cai organise des cours d’écriture ancienne qui attirent beaucoup d’habitants, les femmes notamment. jusqu’à aujourd’hui, 20 cours de ce genre ont été organisés. «la préservation de la culture des ethnies nécessite avant tout la participation des habitants», souligne trân huu son.

Les spécialistes de la question estiment qu’il faut mettre en œuvre un travail de sensibilisation auprès des jeunes dans la préservation des valeurs culturelles de leur ethnie. d’après hoàng duc hâu, chef du service de la culture des ethnies (ministère de la culture, des sports et du tourisme) : «le plan de préservation et du développement de la culture des ethnies minoritaires d’ici 2020 va mobiliser tout le système politique, les comités, branches ainsi que l’ensemble des populations concernées».

11/02/2013 11:27